Saint Michel Garicoïts

Publié le par pastoral

Saint Michel Garicoïts

A Bétharram, un prêtre basque, Michel Garicoïts, s'est laissé bouleverser par un certain visage de Dieu

garicoits2A Bétharram, au siècle dernier (*), un prêtre basque, Michel Garicoïts, s'est laissé bouleverser par un certain visage de Dieu : passionné de Dieu, il s'est senti poussé à dire, à crier ce Nom et ce Visage aux jeunes, aux adultes, aux pauvres de son temps. 

Mais qui est donc Saint Michel Garicoïts ?

Son enfance

Que peut-on dire de ce petit Michel qui est né le 15 avril 1797 au foyer d'Arnaud et de Gratianne Garicoïts, au petit hameau d'Ibarre, au cœur du Pays Basque ?

Que peut-on dire si ce n'est ce qu'il dira lui-même à ses premiers compagnons :

« Si je me laissai aller à mon tempérament de Basque, je serai un joli garçon ».

« A l'âge de 4 ans, j'entrai chez notre voisin et je lançai une pierre sur une femme qui, je croyais, avait fait du mal à ma mère, et puis je m'échappai à toutes jambes. »

« Sans ma mère, je sens que je serais devenu un scélérat. Après Dieu, c'est à ma mère que je dois d'être ce que je suis ».

Une enfance laborieuse...

Oui, un enfant plein de vie qui, très jeune, participera aux travaux de la ferme, en particulier en allant garder les brebis au sommet de la montagne voisine. « J'étais un pâtre; je marchais pieds nus. Qu'avais-je chez moi ? De la méture froide, un peu d'eau chaude en guise de bouillon, pour tromper les yeux...quelques haricots; et puis piocher ferme ». 

En effet, il fallait piocher ferme pour pouvoir aider le père à subvenir aux besoins de la famille. Et la première fois que Michel parla du désir de se faire prêtre, son père lui répondra, sans doute avec une grande blessure au cœur: « Tu sais bien que je ne pourrai même pas te procurer un trousseau...Si tu es raisonnable, laisse de côté ce rêve, car nous ne pourrons vivre, tous, que du fruit de notre travail ».

Aussi à l'âge de treize ans, il est placé comme domestique chez la famille Anghelu dans une ferme à Oneix, près de Saint Palais.

De sa famille, Michel recevra un profond amour de l'Église; en effet,en ce temps de Révolution Française par fidélité au Pape, son père et sa mère sont allés en Espagne chercher la bénédiction nuptiale. Ce n'est que 6 mois après sa naissance qu'il sera baptisé: les parents attendaient le passage d'un prêtre ayant refusé le serment à la Constitution Civile du Clergé de 1790.

Michel recevra aussi une éducation religieuse toute empreinte de jansénisme; la veille de sa première communion que finalement il fit tardivement, sa maman lui dira:« Prends garde, Michel! La confession est une chose de la plus haute importance. Si tu la fais mal, ta première communion sera sacrilège, et celles qui suivront aussi ». 
« Maman, je voudrai être prêtre ».

« Nous sommes trop pauvres » répondirent ses parents .

Cela aurait pu être un point final, mais c'était ne pas compter sur l'opiniâtreté de la grand-mère qui partit un matin à Saint Palais pour rencontrer le curé.

Michel pourrait poursuivre ses études tout en rendant de menus services au presbytère ou dans la ferme des Anghelu. Elle répondait en action au désir de Michel qui lui avait dit: « Demain matin, je partirais volontiers » quand elle lui avait demandé: « Et toi, que ferais-tu si tu pouvais étudier ?

Jusqu'à 11 ans, il a étudié à l'école d'Ibarre, y apprenant le français et le latin, quelques rudiments de calculs.Ce n'est qu'à 14 ans qu'il pourra reprendre des études au collège de Saint Palais. Il préparait son travail la nuit à la lumière d'une chandelle car dès que les cours étaient finis, il fallait qu'il s'occupe des menus travaux ménagers ou de la ferme, à Oneix.

Mais ce n'était encore qu'une étape... (à suivre...)

 

(*) au 19ème siècle

( Sur les Bords du Courbet - novembre 2004 )

 SCJ Pères de Betharram

Publié dans Patrimoine

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