Le Carême : un défi ?
Les jeunes, et certaines personnes plus âgées, aiment se lancer des défis.
Ils peuvent être sportifs : "je me mets à la course à pied et je fais un semi (marathon pour les non-initiés) à l'automne".
Ou " je vais marcher jusqu'à Saint Jacques (de Compostelle pour les encore moins initiés !) cet été pendant 2 semaines.
Ou c'est le "dry January"(le mois de janvier sobre pour les non anglophones), "j'arrête de boire de l'alcool pendant un mois ".
On pourrait citer de nombreux exemples du même style.
Quel est le sens de ces défis fixés à soi-même ?
L'objectif sportif, l’arrêt de l’alcool, visent une meilleure forme physique, sont un moyen de se motiver à perdre du poids et à avoir une meilleure hygiène de vie. L'arrêt de la viande de bœuf et de l'avion répond à un souci écologique.
Tous ces défis sont donc vertueux puisqu'ils ont des objectifs de mieux-être, pour soi ou pour la planète.
Vous qui me lisez n'êtes pas sans savoir que nous entrons dans le Carême. Ce mot n'est pas forcément très attractif, les 3 P pour Prière, Partage et Pénitence peuvent évoquer une période pas drôle, faite d'efforts, de jeûne forcé.
Et si nous en faisions plutôt un défi ?
Un défi, non pour le seul plaisir de nous challenger, nous faire perdre du poids ou être plus écolos, mais pour nous tourner plus résolument vers Dieu et nos frères et sœurs.
Un programme très en vogue chez les jeunes en ce moment, Exodus pour ne pas le nommer, a modernisé le vocabulaire. Les 3 P sont devenus prière, fraternité et ascèse.
Quels que soient les mots employés, ayons toujours les yeux fixés, non sur nos baskets, nos kilos ou notre nombril, mais sur Celui qui veut notre bonheur et qui n'a de cesse de nous aider à progresser en humanité et en sainteté, à nous rapprocher de Lui et de nos frères et sœurs.
Nous avons 40 jours pour ce défi, 40 jours pour vivifier notre foi et notre fraternité. Les textes de la liturgie, les propositions paroissiales et numériques sont là pour nous y aider, la grâce du Seigneur aussi !
Vivons ce Carême, non comme une période ardue, mais comme un chemin de Vie, avec, à son terme, le cadeau extraordinaire de la Joie de la Résurrection !
Hélène P.