Patrimoine et Saints
Pibrac : Eglise Sainte Marie Madeleine
Au début du XIIieme siècle, sur un promontoire dominant les vallées du Courbet et de l'Aussonelle, il existe un castrum. C'est un lieu fortifié d'une agglomération de maisons et de fossés qui sous le nom de Fort constitue le village de Pibrac. Il existe la résidence d'un seigneur. Le plus ancien connu est Pierre de Pibrac. Le territoire de Pibrac est sous l'influence des seigneurs de l'Isle Jourdain et de l'ordre des Hospitaliers de saint Jean de Jérusalem.
Au XVIieme siècle, se construit l'actuel château qui appartient à la famille du Faur. A cette même époque, Guy du Faur de Pibrac, diplomate, juriste et poète moraliste.
En 1664, le corps parfaitement d'une jeune fille, Germaine COUSIN, une bergère, est découvert dans l'Eglise de Pibrac où elle avait été enterrée plus de 40 ans plus tôt. Suite à de nombreux miracles intervenus autour de ce corps se développe un culte populaire. En 1854, l'Eglise béatifie Germaine COUSIN qui est canonisée e 1867. Pibrac autour de Sainte Germaine devient un lieu de pèlerinage important. Son église, devenue trop petite, est rénovée au milieu du XIX ieme siècle et au début des années 1900, une esplanade est ouverte et une basilique est construite en l'honneur de Sainte Germaine.
La population de Pibrac s'est multipliée par dix en 70 ans. Elle passe de 771 habitants en 1931 à plus de 8000 habitants aujourd'hui. Le village dont l'activité repose essentiellement sur l'agriculture au début du 20ème siècle devient un lieu de résidence apprécié pour son cadre préservé avec le développement de l'agglomération toulousaine.
Pibrac - Histoire locale
* Pibrac antérieur au XIIème siècle
* Le logis (salon de coiffure) 1540
* Château XVIème siècle
* Porte Henri IV début XVIIème siècle
* Eglise XIIème XIIIème siècle
* Cimetière actuel 1837
* Orgue 1863
* Chemin de fer 1880
* Monument aux morts (église) 1919
* Eclairage public électrique 1920
* Basilique construction 1901-1967
Brax : église Saint Orens
Le château de Brax a appartenu aux familles Polastron, Lahillière, de Hérisson et de Pins. En 1967, il est acheté par l'Association de Sauvegarde des Enfants Invalides. Aujourd'hui, le château est donc une école pour enfants handicapés auditifs, ou poly-handicapés, mais aussi une cantine pour les écoliers du village. Pour tous ces enfants, c'est un lieu de rencontre et de partage.
La première église (Eglise de Brax) fut consacrée en 1511 par l'évêque de Pamiers. L'église actuelle (Eglise de Saint Orens) fut inaugurée en 1865. Monsieur Felix de Saint, curé du village dès 1848 consacra sa vie et sa fortune à l'édification de l'église et du prieuré.
Le village possède l'une des dernières manufactures artisanales de fabrication de casquettes suivant les procédés anciens. De 199 habitants à la fin de la grande guerre, 2367 habitants ont été recensés en 2005. Si le passé de Brax est coloré de personnages marquants, la communauté humaine est aussi très vivante, aujourd'hui, et de nombreuses associations sportives, culturelles, artistiques et ludiques rassemblent les villageois de tous âges.
Saints et Bienheureux
Sainte Germaine de Pibrac (1579-1601) voir le site officiel (...)
Évêque d'Auch au Ve siècle
Orens ou Orientus est né à Huesca, en Aragon (Espagne) vers 370, dans une famille noble : son père étant gouverneur d’Urgel et sa mère très pieuse.
Averti par un ange du destin politique que lui réservait sa famille, il passa de l'autre côté des Pyrénées, guidé par une main bénissante qui, dans une nuée, lui indiquait son chemin.
La main s'arrêta un jour sur un petit plateau dominant la vallée du Lavedan et la gorge sauvage d'Isaby près de Tarbes.
La réputation de sa sainteté attirait les foules vers sa retraite qu’il voulait de plus en plus solitaire « Les herbes étaient sa viande, l’eau sa boisson, sa maison un antre, le ciel son toit, la terre son lit et un rude cilice comme vêtement, les reins ceins d’une chaîne de fer. » (d’après un de ses premiers biographes).
Harcelé par les visiteurs, l'ermite, grâce à un tremblement de terre, trouva un passage secret dans la montagne, qui le conduisit à travers d'épaisses forêts jusqu'à un abri sous roche fort exigu. Là, il priait sans cesse et recevait l'enseignement du saint Esprit.
En 410, une délégation du clergé et du peuple d’Auch vint le chercher pour le proclamer évêque. Il pria le Seigneur de lui faire connaître sa volonté. « Aussitôt, le bâton qu’il tenait à la main prit racine, étendit ses rameaux et se couvrit d’un vert feuillage.
Orens accepta alors sa nouvelle fonction. Il s’attacha à libérer la région du paganisme. Son talent, sa piété et ses miracles nombreux le firent choisir par Théodoric Ier roi des Wisigoths Ariens vers 438 pour intervenir comme ambassadeur dans le conflit qui l’opposait aux Romains.
( sources diverses )
A Bétharram, un prêtre basque, Michel Garicoïts, s'est laissé bouleverser par un certain visage de Dieu
A Bétharram, au siècle dernier (*), un prêtre basque, Michel Garicoïts, s'est laissé bouleverser par un certain visage de Dieu : passionné de Dieu, il s'est senti poussé à dire, à crier ce Nom et ce Visage aux jeunes, aux adultes, aux pauvres de son temps.
Mais qui est donc Saint Michel Garicoïts ?
Que peut-on dire de ce petit Michel qui est né le 15 avril 1797 au foyer d'Arnaud et de Gratianne Garicoïts, au petit hameau d'Ibarre, au cœur du Pays Basque ?
Que peut-on dire si ce n'est ce qu'il dira lui-même à ses premiers compagnons :
« Si je me laissai aller à mon tempérament de Basque, je serai un joli garçon ».
« A l'âge de 4 ans, j'entrai chez notre voisin et je lançai une pierre sur une femme qui, je croyais, avait fait du mal à ma mère, et puis je m'échappai à toutes jambes. »
« Sans ma mère, je sens que je serais devenu un scélérat. Après Dieu, c'est à ma mère que je dois d'être ce que je suis ».
Une enfance laborieuse...
Oui, un enfant plein de vie qui, très jeune, participera aux travaux de la ferme, en particulier en allant garder les brebis au sommet de la montagne voisine. « J'étais un pâtre; je marchais pieds nus. Qu'avais-je chez moi ? De la méture froide, un peu d'eau chaude en guise de bouillon, pour tromper les yeux...quelques haricots; et puis piocher ferme ».
En effet, il fallait piocher ferme pour pouvoir aider le père à subvenir aux besoins de la famille. Et la première fois que Michel parla du désir de se faire prêtre, son père lui répondra, sans doute avec une grande blessure au cœur: « Tu sais bien que je ne pourrai même pas te procurer un trousseau...Si tu es raisonnable, laisse de côté ce rêve, car nous ne pourrons vivre, tous, que du fruit de notre travail ».
Aussi à l'âge de treize ans, il est placé comme domestique chez la famille Anghelu dans une ferme à Oneix, près de Saint Palais.
De sa famille, Michel recevra un profond amour de l'Église; en effet,en ce temps de Révolution Française par fidélité au Pape, son père et sa mère sont allés en Espagne chercher la bénédiction nuptiale. Ce n'est que 6 mois après sa naissance qu'il sera baptisé: les parents attendaient le passage d'un prêtre ayant refusé le serment à la Constitution Civile du Clergé de 1790.
Michel recevra aussi une éducation religieuse toute empreinte de jansénisme; la veille de sa première communion que finalement il fit tardivement, sa maman lui dira:« Prends garde, Michel! La confession est une chose de la plus haute importance. Si tu la fais mal, ta première communion sera sacrilège, et celles qui suivront aussi ».
« Maman, je voudrai être prêtre ».
« Nous sommes trop pauvres » répondirent ses parents .
Cela aurait pu être un point final, mais c'était ne pas compter sur l'opiniâtreté de la grand-mère qui partit un matin à Saint Palais pour rencontrer le curé.
Michel pourrait poursuivre ses études tout en rendant de menus services au presbytère ou dans la ferme des Anghelu. Elle répondait en action au désir de Michel qui lui avait dit: « Demain matin, je partirais volontiers » quand elle lui avait demandé: « Et toi, que ferais-tu si tu pouvais étudier ?
Jusqu'à 11 ans, il a étudié à l'école d'Ibarre, y apprenant le français et le latin, quelques rudiments de calculs.Ce n'est qu'à 14 ans qu'il pourra reprendre des études au collège de Saint Palais. Il préparait son travail la nuit à la lumière d'une chandelle car dès que les cours étaient finis, il fallait qu'il s'occupe des menus travaux ménagers ou de la ferme, à Oneix.
Mais ce n'était encore qu'une étape... (à suivre...)
(*) au 19ème siècle
( Sur les Bords du Courbet - novembre 2004 )
Bienheureuse Soeur Marie de Jésus Crucifié
Soeur Marie de Jésus Crucifié (1846-1878), de son vrai nom Maryam BAOUARDY, est plus connue sous le nom de Maryam, la petite arabe. Cette jeune Galiléenne est née et morte en Palestine, au pays du Christ.
Maryam naît à Abellin, au pied du mont Carmel, le 5 janvier 1846, de parents d'origine libanaise. C'est là qu'elle est baptisée et confirmée le même jour, selon le rite catholique grec-melkite. Orpheline à trois ans, Maryam est adoptée par un oncle qu'elle suit à Alexandrie. Son enfance et son adolescence sont une suite d'épreuves qui vont jusqu'au martyr.
D'Alexandrie à Jérusalem puis à Beyrouth, la main de Dieu l'amène à Marseille.
C'est là, en 1866, qu'elle est admise comme postulante chez les soeurs de Saint Joseph de l'Apparition.
En 1867, elle entre au Carmel de Pau, comme soeur converse.
En 1870, encore novice, elle est envoyée en Inde, à Mangalore, pour y fonder le premier Carmel,
En 1875, après un deuxième séjour à Pau, Maryam repart vers sa terre natale pour fonder un Carmel à Bethléem et à Nazareth. Au cours des travaux, elle se blesse et meurt à la suite de ses blessures.
Le 13 novembre 1983, Soeur Marie de Jésus Crucifié est proclamée Bienheureuse par le Pape Jean-Paul II qui déclare : "Elle n'a cessé de proclamer la paix et de rapprocher les coeurs".
Des liens étroits unissent le Carmel et Bétharram :
- Soeur Marie a comme guide spirituel le père Estrate, père du Sacré-Coeur de Bétharram.
- A deux reprises, elle intervient en faveur de la congrégation fondée par Saint Michel Garicoits : pour l'approbation par le Saint-Siège de la congrégation des prêtres du Sacré-Coeur, et en confiant l'aumônerie du Carmel de Bethléem aux pères de Bétharram.
- Maryam prie ainsi : "Seigneur, faites que Betharram et le Carmel de Pau, tant qu'ils existent, soient deux branches unies."
Aujourd'hui, le Carmel de Pau est devenu la Maison Saint Michel.
Toute sa vie, Maryam manifeste une ardente dévotion à l'Esprit-Saint; elle s'adresse ainsi à lui:
" C'est vous qui me faites comprendre Jésus. Venez ma consolation, venez ma joie, venez ma paix, ma force, ma lumière. Venez, éclairez moi pour trouver la source où je dois me désaltérer."
Ces autres pensées de Maryam révèlent des constantes de sa vie :
l'humilité du "petit rien", comme elle se définit elle-même, l'obéissance sans limite, et l'amour :
" La Sainteté, ce n'est pas la prière, ni les visions ou les révélations, ni la science de bien parler, ni les pénitences; c'est l'humilité. "
" L'obéissance, c'est tout. L'obéissance est à l'âme ce que l'aile est à l'oiseau. "
"Il n'y a que l'amour qui remplit le coeur de l'homme. "
" L'homme est plus cher à Dieu qu'un fils premier-né."
Il est peu de saints qui aient reçu tant de grâces à un si haut degré et avec cette abondance: stigmates, extasés, connaissance des coeurs, prophéties, possession angélique, et, don inattendu chez une illéttrée, la poésie.
" A qui ressemblerai-je ?
Aux petits oiseaux dans leur nid,
si le père et la mère ne leur portent à manger,
ils meurent de faim.
Ainsi mon âme sans vous, Seigneur ;
elle n'a pas sa nourriture, elle ne peut vivre !
A qui ressemblez-vous, Seigneur ?
A la colombe qui donne à manger à ses petits,
à une tendre mère qui nourrit son petit enfant.
Gardez-moi, Seigneur, en vous pour me donner la vie. "
( Des Clochers de Bouconne » n° 16 juin 1992 )
Saint Jean Baptiste de la Salle (1651 - 1719) voir le site officiel (...)
Saint Jaime Hilario a vécu huit années à Pibrac.
Le Fr. Jaime Hilario (Manuel Barbal Cosan), Frère des Ecoles Chrétiennes, mort à Tarragone en témoignage de sa foi le 18 janvier 1937, a été béatifié le 29 avril 1990 et canonisé le 21 novembre 1999 par le Pape Jean-Paul II
Si nous en parlons ici, c'est parce que Frère Jaime Hilario a passé 8 ans à Pibrac, de 1926 à 1934, dans la maison du Noviciat (actuellement Ecole et Collège de La Salle). Quelques-uns d'entre-nous ont donc pu le connaître et le rencontrer.
Manuel Barbal Cosan était né le 2 janvier 1898, dans la province de Lerida, à Enviny, Espagne. C'est dans ce village de haute montagne, dont il admira toujours le cadre naturel, qu'il passa son enfance, marqué par la foi profonde de ses parents. Le portrait qu'il trace de sa mère, décédée alors qu'il avait 13 ans, est significatif:"Ma mère était une sainte. C'était le type et le modèle de la maîtresse de maison chrétienne. Elle vécut en semant partout de la douceur et de l'amour. Elle était soigneuse, ne laissant rien se perdre ni se détériorer. Elle était ordonnée. Une maison à la campagne est un monde en petit: il doit y avoir de tout, s'il n'y a pas d'ordre, on ne peut y vivre. Elle ne se considérait jamais comme offensée. Elle pardonnait toujours. Elle ne se plaignait ni ne se lamentait jamais. Le souvenir de ma mère me donne du courage, me soutient, m'accompagne et ne s'effacera jamais en moi".
Très tôt, il entend l'appel de Dieu, entre au Séminaire, mais une surdité croissante l'obligea à revenir dans sa famille, tout en cherchant comment vivre la volonté de Dieu. La rencontre d'un Frère des Écoles Chrétiennes le décida à s'engager dans cette voie: à 19 ans, il entre au Noviciat d'Irun, où il prit le nom de Frère Jaime Hilario.
Les huit premières années de son activité se déroulèrent donc en terre catalane, d'où il était originaire. Partout il a laissé le souvenir d'un enseignant compétent, d'un éducateur attentif, d'un catéchiste zélé. Mais entre temps, le handicap de sa surdité s'était amplifié et progressivement, à son grand regret, il fut obligé d'abandonner ses fonctions d'enseignant.
Telles furent donc les circonstances qui amenèrent le Frère Jaime Hilario à Pibrac en 1926. Les relations étaient fréquentes entre les Frères du sud de la France et ceux d’Espagne. La mission qui lui fut alors confiée était plus compatible avec sa surdité: Pibrac abritait le Noviciat des Frères, et Frère Jaime Hilario était chargé d'initier les Novices à la vie religieuse, et d'assurer pour eux certains cours doctrinaux. Il le fit de façon exemplaire; sa disponibilité, sa compétence, sa foi profonde et convaincue constituaient justement les qualités nécessaires à cette tâche. Comme par ailleurs, il connaissait aussi bien le français que le castillan ou le catalan, il pouvait converser avec chacun des Novices dans la langue de son pays. Durant les deux dernières années à Pibrac, il reçut aussi une responsabilité dans la Pastorale des Vocations, mission qu'il assuma avec dévouement et succès. Ce qui frappe précisement, c'est sa disponibilité et sa sérénité dans les épreuves. Il écrivait de Pibrac en 1928: "Le bonheur, nous devons le fabriquer nous-mêmes là où nous sommes et avec ce que nous avons" et encore, la même année : "Le Seigneur ne m'a pas montré les difficultés que j'aurais rencontrées en devenant Frère, parce que je serait retourné en arrière: mais aujourd'hui, je ne vendrais pas mon habit religieux pour tout l'or du monde. Je n’échangerais pas ce genre de vie pour tout le village d'Enviny"
Rappelé en Espagne, c'est alors que se joua le dernier acte de sa vie. Dans le contexte de la guerre civile espagnole où était pourchassé tout caractère religieux, il fut arrêté en août 1936 à Mollerussa, alors qu'il allait faire une visite à sa famille à Enviny. Il fut d'abord mis en résidence surveillée, puis emprisonné à Lerida, enfin interné à Tarragone sur le navire-prison « Mahon ».
Traduit devant le tribunal populaire de Tarragone, le Frère Jaime Hilario aurait pu, comme le lui indiquait un avocat, se faire passer pour un employé jardinier : il refusa de dissimuler son caractère religieux, ce qui était dès lors signer sa condamnation. Il écrivit alors à ses proches « Le vendredi 15, j'ai été condamné à mort. Ne pleurez pas, restez calmes parce que je ne me souviens pas d'avoir fait du mal à qui que se soit, et il me semble n'avoir aucun ennemi », et encore : « J'ai été condamné par un tribunal populaire : n'ayez pas honte de moi et ne pleurez pas ; je n'ai rien fait de mal. Priez pour moi et je prierai pour vous. Au revoir au Ciel ».
Le 18 janvier 1937 à 15h3O, il fut emmené dans un bosquet. Ses dernières paroles furent adressés au peloton d'exécution : « Les gars, mourir pour le Christ. c'est régner ». Fait étonnant, il ne fut atteint par aucune balle après deux salves successives et, c'est le chef du peloton qui, voyant la fuite de ses subordonnés épouvantés de voir le condamné toujours debout dut exécuter seul la sentence.
Il ne fait aucun doute que le Frère Jaime Hilario est mort pour sa foi. Pour cette raison et au vue de la sainteté de sa vie, il est donc déclaré Bienheureux par le Pape Jean-Paul II le 29 avril, ainsi que huit autres Frères et un Passionniste exécutés à Turon (Asturies) dans des circonstances semblables. Nous prierons ce Témoin de la Foi, modèle de fidélité, et qui a eu des liens privilégiés avec notre région.
Frère Jean-Dominique
( Clochers de Bouconne » n°6 juillet 1990 )