Avec les personnes malades

Publié le par Ensemble paroissial Pibrac et Brax

Avec les personnes malades

J’ai eu la grâce d’aller « brancarder » à Lourdes.

Le mot brancard fait surgir en nous l’image d’une espèce de civière avec 4 poignées portées par 4 personnes…Tiens tiens,,. ça rappelle un passage d’évangile …

À Lourdes, il ne s’agit pas de faire un trou dans un toit pour amener quelqu’un juste devant Jésus mais de pousser une personne assise dans une petite voiturette bleue ou un fauteuil roulant.

Les sanctuaires offrent de multiples lieux pour prier : la grotte, les piscines, les cierges, les différentes basiliques et églises, les chemins de croix … Les propositions ne manquent pas ! Tous ces lieux suivent les pas d’une petite bergère (encore une !) touchée par la grâce comme notre chère Germaine. À sa suite, nous pouvons suivre les pas de Marie qui nous mène à son fils Jésus.

Ne faisons-nous que pousser ou être poussés ? Non bien sûr ; grâce à ce compagnonnage que permet la voiturette, un lien se crée ; au-delà des paroles, la proximité physique et les gestes permettent de partager des temps spirituels. Le rocher, l’eau, la lumière, tout nous rappelle grâce à Marie, présence discrète au-dessus de la grotte, que le Christ est notre roc, notre source vivifiante de vie, la lumière qui éclaire nos pas.

Heureusement, il est possible de vivre ce partage spirituel et fraternel entre personnes valides et personnes malades en dehors de Lourdes : dans nos villages, nos quartiers, nos associations, nos lieux de vie et de travail ou d’engagement associatif. Il suffit pour cela d’être attentif aux souffrances de ceux que nous côtoyons et oser aller à leur rencontre. Ce n’est pas toujours facile mais le Seigneur peut nous en donner la grâce. L’amour et l’aide que nous portons à notre prochain manifestent l’amour que Dieu a pour chacun ; n’oublions jamais que nous sommes les mains de Dieu sur terre.

La charité, la compassion, l’échange, ne sont jamais à sens unique. Ils enrichissent celui qui donne et celui qui reçoit dans un cercle vertueux où Dieu se réjouit d’être présent. Personne ne sort indemne de ces rencontres…

Alors même s’il nous est difficile de démonter un toit pour faire passer un brancard, ayons la même audace et la même foi que ces hommes pour aller au-devant de nos frères et sœurs malades ou en situation de handicap pour leur manifester notre fraternité et leur faire rencontrer le Christ !

Hélène 

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