Edito de notre archevêque

Publié le par Ensemble paroissial Pibrac et Brax

Edito de notre archevêque
Quarante jours pour se convertir

Pourquoi parler de conversion ? Si nous comprenons la conversion comme l’adhésion à la foi chrétienne des personnes qui viennent du paganisme, il est inopportun d’inviter les chrétiens à se convertir durant le carême. Or le carême s’adresse aux chrétiens, et il est vécu essentiellement par les chrétiens pratiquants, donc des personnes déjà converties. Dans ce cas, le terme conversion peut être réservé aux catéchumènes dans leur ultime étape avant le baptême ; les baptisés les soutenant de leur prière et de leurs efforts.

Mais nous savons d’expérience que les baptisés que nous sommes sont appelés à la sainteté et en sont loin pour la plupart, tout pratiquants qu’ils soient. Nous savons que nous sommes pécheurs, qu’il y a encore des zones d’ombre dans nos vies qui ont besoin d’être mises dans la lumière de Dieu. C’est pourquoi, tandis que les catéchumènes vont vivre les scrutins, se laissant scruter jusqu’au fond d’eux-mêmes par la Parole de Dieu pour renoncer au mal, il n’est pas inutile que les baptisés eux-aussi laissent la Parole de Dieu purifier leur cœur ; il est bon qu’ils puissent remettre à Dieu leurs péchés dans le sacrement de la réconciliation. Tandis que les catéchumènes vont recevoir le symbole de la foi et vont l’intérioriser, il n’est pas inutile que les baptisés revisitent ce symbole qu’ils récitent sans toujours penser à ce qu’ils disent. Tandis que les catéchumènes vont recevoir le « Notre Père » qui est l’essence de la prière chrétienne, il est bon que les baptisés soient renouvelés dans la prière filiale et dans sa dimension communautaire.

En ce premier dimanche de carême, l’appel décisif des catéchumènes au baptême doit résonner en nous comme un appel décisif à la conversion.

+ Guy de Kerimel
Archevêque de Toulouse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :