Passer de la nuit au jour

Publié le par Ensemble paroissial Pibrac et Brax

Passer de la nuit au jour

Les levers de soleil sont magnifiques ; ils nous offrent une image toujours changeante mais toujours belle du jour qui vient. On oublie alors facilement qu’avant c’était la nuit et ses ténèbres quelques fois reposants, quelques fois noirs et angoissants…

L’Église semble ces temps-ci entrer dans la nuit, dans les ténèbres. Comment ne pas ressentir colère,  angoisse ou tristesse devant les révélations des crimes commis par des personnes appartenant à l’Église, consacrées ou pas….

Comment imaginer que des hommes et des femmes membres d’une institution censée être experte en humanité puissent anéantir autant de vies…

Comme devant tout mal, nous sommes devant un mystère, nous ne saurons   jamais toutes les raisons qui ont poussé ces individus, sans doute fragiles, à commettre l’irréparable, l’opposé exact de ce que nous demande le Christ : nous aimer les uns les autres et nous aider à grandir et à cheminer vers la sainteté.

Alors maintenant, que faire ? Pleurer, crier, dire sa colère, son incompréhension ? Oui, cette étape est nécessaire  mais cela ne suffit pas. L’Église doit prendre la mesure de l’horreur passée mais pas seulement; comme elle a eu le courage de demander cette étude pour que lumière soit faite, elle doit maintenant avoir le courage de se  retrousser les manches et de mettre en place les accompagnements et les réformes nécessaires pour que cela ne se reproduise plus.

Et nous ? Que pouvons-nous faire de notre place de simples laïcs ? Rester les bras ballants en attendant que les choses se fassent est insupportable. Peut-être que cette crise grave peut nous inciter à 3 choses : d’abord, toujours fixer notre regard sur le Christ : s’Il est celui vers lequel notre regard est dirigé, le cœur de de notre vie, Il sera au cœur de nos relations, Il les éclairera de sa Lumière et nous guidera pour qu’elles soient à leur juste place.

Puis, œuvrer pour toujours plus de fraternité, de charité entre chrétiens, entre laïcs et consacrés, pour que personne ne se sente isolé, seul, au point de pouvoir avoir des relations mortifères.

Enfin, porter dans notre prière tous ceux qui  par leur rôle dans l’Église sont en mesure de réfléchir et de mettre en place les mesures nécessaires.

 

La nuit, les ténèbres, sont bien dans cette terrible réalité dévoilée par le rapport Ciase. Mais la venue d’un jour nouveau est possible ; le Christ nous le montre en passant de la Croix à la Résurrection, de la mort à la Vie. Un sursaut de notre  Eglise sera salvateur pour nous et pour tous ceux qui ont tant besoin de venir y trouver un peu de repos, de sens, d’écoute et de ressourcement.

Demandons sans relâche au Christ de nous en donner la grâce et la Force !

Hélène P.

 

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