Fermeture ou ouverture ?
Fermeture ou ouverture ?
En ces temps de pandémie, les media et les politiques parlent beaucoup de fermeture.
Fermeture des bars et restaurants, salles de sport, piscines et j’en oublie, partiellement ou totalement. La raison en est sanitaire c’est en ce moment une protection contre le virus.
Mais il existe d’autres circonstances où la fermeture est utilisée aussi comme une protection. On peut se fermer, consciemment ou inconsciemment, pour se protéger des agressions extérieures : lors d’un ouragan, d’une tempête, on se barricade à l’intérieur des maisons.
On peut aussi se fermer quand on se sent agressé par les autres, mis à mal, bousculé, blessé. Alors la tentation est forte de se recroqueviller dans sa coquille en attendant que ça passe …
De même quand la souffrance est trop forte, quand la vie est trop dure, alors on peut ne plus avoir le courage de sortir, de voir du monde, même des amis. On sait que cela nous ferait du bien mais c’est juste au-delà de nos forces et on s’enferme …
Il y en a Un qui ne se ferme jamais et qui ne ferme non plus jamais sa porte !
Le Christ tient toujours la porte de son cœur grande ouverte ! Il est tout entier tendu vers la rencontre que nous allons nous autoriser à faire avec Lui. Même si on est malade, que ce soit d’un fichu virus ou d’un manque de goût pour la rencontre avec Lui, Il est disponible, toujours prêt à nous accueillir, à nous consoler, à nous relever et à nous accompagner sur le chemin qui s’offre à nous. Plus on se reconnait faible et impuissant par nos seules forces, plus Il est là.
C’est Lui aussi qui peut nous donner la Force d’aller à la rencontre de nos frères, de sortir de notre zone de confort. Les frères de Sainte Marie du désert en sont un bel exemple : qui d’autre que le Christ peut leur donner la Force de quitter le monastère où ils avaient fait vœu de stabilité pour l’éternité pour aller vers de nouveaux lieux de vie ? Grâce à Dieu, ils ont la confiance, l’Espérance, de faire ce pas, de confier leur abbaye au beau projet du village de François et d’aller rejoindre des communautés à quelques kilomètres ou à l’autre bout du monde !
Alors, même quand tout tend à se fermer pour nous protéger d’un virus, soyons vigilants à garder notre cœur grand ouvert : ouvert à tous ceux que nous côtoyons et qui ont tant besoin d’être écoutés, rassurés, accompagnés, et ouvert au Seigneur qui ne désire rien tant que nous donner Paix, Force, Joie et Espérance pour avancer.
Quand le monde se ferme, osons montrer que nos portes et nos cœurs restent ouverts à l’autre et au tout Autre, par sa grâce.
Hélène P.