Une troisième rentrée

Publié le par Ensemble paroissial Pibrac et Brax

Une troisième rentrée

Une troisième rentrée

 

Cette semaine, les enseignants, les écoliers et les collégiens vivent ni plus ni moins leur troisième rentrée !

Il y a bien sûr eu celle de septembre, puis celle de la fin du confinement au moins pour certains, et puis il y a cette semaine. Quelle capacité d’adaptation il faut à tous pour se plier à ces contraintes et injonctions qui bouleversent le rythme habituel …  Tout à coup, avec le confinement, il a fallu tout faire pareil qu’en classe mais devant son écran d’ordinateur : certes cela permet dans une certaine mesure la transmission des savoirs … pour tous sans distinction ? Non, les plus défavorisés, les déjà en difficulté, ceux qui n’ont pas accès à un ordinateur, ceux dont les parents ne sont pas capables de les aider à travailler régulièrement, ceux qui sont porteurs d’un handicap et j’en oublie certainement, vont sans doute se retrouver encore plus affaiblis. L’option préférentielle pour les pauvres et le principe du bien commun chers à la Doctrine Sociale de l’Eglise en prennent un coup … Heureusement on peut faire confiance au travail des enseignants, des associations, aux élans de solidarité entre familles et générations pour pallier une partie de cette mise à l’écart. Et voilà que maintenant, merci Seigneur, tout le monde peut regoûter à une certaine normalité avant les grandes vacances. Espérons, prions, pour que chacun retrouve le goût de l’école, la joie d’être ensemble et que les plus fragiles reprennent un petit peu pied.

Et notre Eglise ? Va-t-elle elle aussi vivre une troisième rentrée ? Quelle pourrait-elle être ?

Le danger est grand, non le mot n’est sans doute pas trop fort, de lentement et sûrement recommencer comme avant, sans trop se poser de questions parce que les questions remettent en cause, commencent par fragiliser avant de dynamiser. Peut-être que comme l’école, nous pourrions nous questionner sur la place que nous accordons aux plus fragiles, à ceux qui sont éloignés de l’Eglise et qui pourtant ont une soif immense d’Amour, d’Espérance, de Paix.

Qui mieux que l’Eglise, donc nous, par et avec le Christ, peut donner confiance et courage à nos frères et sœurs en humanité pour affronter les temps difficiles qui nous attendent ?

Est-ce qu’il n’est pas de notre responsabilité de rendre notre Eglise plus ouverte, plus accueillante, plus fraternelle, plus porteuse d’Espérance pour qu’à travers elle, par nous, avec la grâce du Christ, elle puisse accompagner tous ceux qui en ont désespérément besoin ?

Alors, réfléchissons, prions et retroussons-nous ensemble les manches pour que cette troisième rentrée soit belle et bonne pour tous, pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin, pour que chacun ait l’opportunité, la grâce, de pouvoir rencontrer le Christ en toute liberté.

Hélène P.

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