Se laver les mains
Le troisième geste barrière qui est fortement recommandé est le lavage des mains : bien sûr avant de manger, après les toilettes, avant de toucher toute nourriture, avant de rentrer dans un magasin, etc … Dans les écoles, on en arrive à se les laver une dizaine de fois par jour !
Et il faut même se les laver, certes au gel hydro alcoolique, avant de rentrer dans une église, logique puisque c’est un lieu public parmi d’autres. Pendant la messe, le prêtre est lui invité à se les laver plusieurs fois avec le gel aussi.
Quel sens donner à ce qu’on pourrait percevoir comme un excès de zèle ou une obsession de la chasse aux microbes ?
La première utilité de ce geste est la protection des autres : en me lavant les mains, je me purifie de tous les microbes qui pourraient y être et que je pourrais transmettre aux autres.
La deuxième utilité est de ne pas nous « laver les mains » de ce qui nous habite, de ce qui nous éloigne de nos frères et du Seigneur mais de nous disposer à en être lavés. Cela prend un sens encore plus fort en rentrant dans une église : comme le prêtre qui se lave les mains au début de la prière eucharistique en disant « lave moi de mes fautes Seigneur, purifie moi de mon péché», nous pouvons en faire un geste plein de sens. Chacun arrive dans une église pour prier ou pour participer à une célébration, souvent la messe, avec tout ce qu’il est, ce qu’il vit, de plus ou moins bon, de plus ou moins ajusté à la volonté d’amour du Père pour nous. Alors, ce premier geste avant d’entrer dans l’église, qui précède même notre signe de croix, donnons lui cette belle intention de nous purifier, ou mieux de nous laisser purifier afin de mieux entrer en communion avec nos frères et avec le Christ. Bien sûr la liturgie nous donne déjà de multiples occasions de demander pardon pendant la messe ; mais une occasion supplémentaire est toujours bonne à prendre ! Ce geste est en plus très incarné puisqu’il passe par nos mains. Alors, essayons de ne plus nous laver les mains machinalement, comme le simple respect d’une contrainte supplémentaire, mais avec ce désir ancré dans le cœur de nous disposer à nous laisser purifier, réconcilier par Celui dont nous allons à la rencontre. Et en plus, nous ne ferons pas ce geste, cette démarche, que pour nous mais pour le bien de la communauté toute entière et donc du corps du Christ.
Hélène P.